Allegorie mit vielen Figuren (auf Karl den Großen?)

S. 48, Nr. 466 („Un tableau allegorique sur Charles Magne, g. p. en l. En voici la description. La figure principale représente Charles Magne, Roi de France et empereur d'Occident. Comme au commencement de son regne il y avoit encore beaucoup d'idolâtrie principalement chez les Saxons, il leur fit la guerre, et après les avoir vaincus il les força d'embrasser la religion chretienne. Le peintre, au lieu des figures hideuses des idoles saxonnes, a mis en haut dans l'obscurité le culte payen, exprimé par Jupiter, Minerve et Mars, ensuite le commencement de la religion chretienne par la petite lumière qui tombe sur l'enfant, lequel tient la croix. Les figures suivantes avec le calice et autres attributs déterminent cette religion encore plus précisement. On remarque alors la Justice et la Prudence, qui, ayant rendu le peuple plus tranquille, plus heureux et dans un état de bien être, est representée par la figure, qui tient la corne d'abondance. Les arts ayant commencés à renaître, sont figurés par 'Astronomie, la Geometrie, la Peinture, la Sculpture et l'Histoire & on y apperçoit que la Sculpture et la Peinture s'occupent de la figure principale, au dessus de laquelle se trouve la Renomée pour publier ses hauts faits. A peu près dans ce tems regna Leon IV comme empereur en Orient, lequel, engagé par un Juif, que l'on avoit forcé d'embrasser la Religion chrétienne, se transporta lui même dans l'église de Ste. Sophie à Constantinople, prit la couronne de St. Maurice de l'autel, et fit ruiner par le peuple, tout ce qu'il y avoit d'Images dans l'eglise. Le même Leon IV fit alors la guerre au Pape et lui prit l'exarchat de Ravanne; mais à la solocitation du Pape Charles Magne le reprit et le lui rendit. / Tout cela se trouve exprimé dans la peinture. où l'on voit un Lion qui court, ténant une couronne avec sa patte, il est poursuivi par un coq lequel, on sait, est le Symbole des Gaulois et de la France, a quoi on peut ajouter que, suivant l'histoire naturelle, le Lion n'est de rien tant effrayé que du cris au chant du coq. / Au bas on voit les armes du dit Exarchat. La demi lune qu'on trouve encore, Avec une tour, anonce les victoires de Charles Magne sur les Sarrasins en Espagne et des forteresses prises. / Comme on trouve dans l'histoire, Charles Magne, après la mort de Leon IV, se donna des mouvements pour épouser sa veuve la fameuse Irene, mais cette femme rusée, sans Oser le refuser tout à fait, chercha à gagner du tems; mais comme peu après elle fut chassée du trône et exilée, il ne pouvoit plus être question de ce marriage. Par une flatterie Envers Charles Magne le peintre a représenté l'Imperatrice Irene, comme se elle même avoit offert son coeur et son empire à l'empereur. / Finalement on apperçoit à main droite le Capitole et devant un Grand arbre avec plusieurs anges, c'est à dire l'arbre de l'eglise avec l'inscription: Viroce perenni. / On avait donné ce Tableau à Nicolas Poussin sin dans sa premiere manière où il étudia le colorit de l'ecole venitienne, mais qu'il abandonna ensuite pour s'appliquer d'avantage au dessein. Cependant il se pourroit aussi fort bien que cette peinture à été faite à Rome par quelqu'autre bon peintre françois.“)

Nr. 466 („N. Poussin. Allegorie auf Carl den Großen“)

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